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Pour exercer son rôle de syndic avec rigueur et conformité, la maîtrise du code de la copropriété est essentielle. Issu principalement de la loi du 10 juillet, ce corpus juridique définit les règles de fonctionnement des immeubles en copropriété, les droits et obligations des copropriétaires, ainsi que les missions du syndic.

Les textes qui régissent la gestion des copropriétés évoluent — notamment avec la loi ELAN, la loi Climat & Résilience et les obligations liées à la performance énergétique —, le syndic doit plus que jamais adapter sa gestion et anticiper les évolutions réglementaires.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le code de la copropriété ainsi que les nouvelles obligations légales à surveiller.

 

Cadre général du code de la copropriété

Le code de la copropriété, aussi appelé Loi du juillet 1965 est un texte fondamental pour les syndics. Il définit le concept de la copropriété, ses parties prenantes et les différentes obligations qui les concernent.

Qu’est-ce que le code de la copropriété ?

Le code de la copropriété (issu principalement de la loi du 10 juillet 1965 et du décret du 17 mars 1967) encadre juridiquement la vie et la gestion des immeubles en copropriété. Il s’adresse directement aux syndics, aux copropriétaires, et à tous les acteurs impliqués dans l’administration des parties communes.

Il définit notamment :

  • Le statut juridique de la copropriété : applicable dès qu’un immeuble est réparti en lots comprenant une partie privative et une quote-part de parties communes.
  • Les droits et obligations des copropriétaires : usage des parties communes, participation aux charges, respect du règlement de copropriété, etc.
  • Le fonctionnement des organes de gestion : Le syndicat des copropriétaires, qui regroupe tous les copropriétaires. Le syndic, professionnel ou bénévole, chargé de la gestion quotidienne de l’immeuble. Le conseil syndical, qui assiste et contrôle le syndic.
  • Les règles de convocation et de tenue des assemblées générales : modalités de vote, quorum, majorité, adoption des résolutions, etc.
  • La répartition et le recouvrement des charges : charges générales, charges spéciales, appels de fonds, budget prévisionnel.

Les textes fondateurs

Le régime juridique de la copropriété est défini par deux textes majeurs :

  • La loi n°65-557 du 10 juillet 1965 : elle constitue le texte fondamental qui encadre l’organisation et le fonctionnement juridique des immeubles en copropriété. Elle définit les droits et obligations des copropriétaires, les règles de répartition des charges, le rôle et les missions du syndic, ainsi que le fonctionnement des organes décisionnels comme l’assemblée générale. Elle s’applique à tous les immeubles bâtis comportant des lots comprenant à la fois une partie privative et une quote-part des parties communes.
  • Le décret n°67-223 du 17 mars 1967 : il s’agit de l’outil d’application pratique de la loi de 1965. Il en précise les modalités concrètes, notamment en matière de convocation des assemblées générales, de déroulement des votes, de tenue des comptes, ou encore des règles de majorité applicables selon la nature des décisions. Essentiel pour les syndics professionnels, il détaille les procédures à suivre au quotidien dans la gestion de la copropriété, depuis la rédaction des procès-verbaux jusqu’à la gestion des contentieux. Ce texte a été mis à jour à plusieurs reprises pour intégrer les évolutions législatives et technologiques, comme la digitalisation des échanges et l’introduction du vote par correspondance.

Ces textes ont été profondément modifiés par l’ordonnance n°2019-1101 du 30 octobre 2019, prise dans le cadre de la loi ELAN (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique), avec pour objectif de simplifier, moderniser et sécuriser la gestion des copropriétés.

Le rôle et les obligations du syndic selon le code de la copropriété

Le syndic est le représentant légal du syndicat des copropriétaires. Il peut être professionnel ou non-professionnel (bénévole). Il est désigné par l’assemblée générale pour une durée déterminée (maximum 3 ans, renouvelable). C’est le pilier opérationnel de la copropriété. Il doit agir dans l’intérêt collectif, avec transparence, rigueur et conformité légale. Son rôle va bien au-delà d’une simple gestion administrative : il est garant du bon fonctionnement, de la pérennité et de la valorisation de l’immeuble.

Ses missions principales

  • Assurer la gestion administrative et financière de la copropriété
  • Faire exécuter les décisions votées en assemblée générale
  • Conserver l’immeuble en bon état par la maintenance et le suivi des travaux
  • Tenir la comptabilité du syndicat et établir les budgets
  • Représenter le syndicat en justice, en cas de litige.

Ses obligations légales

Selon le code de la copropriété, le syndic doit :

  • Assurer la tenue administrative de la copropriété : Mettre à jour la liste des copropriétaires et leurs coordonnées, délivrer les informations nécessaires à la vente d’un lot (ex. : pré-état daté, documents obligatoires), tenir à disposition le registre des procès-verbaux et les documents de gestion.
  • Gérer les finances : Ouvrir un compte bancaire séparé au nom du syndicat (obligatoire sauf vote contraire), établir un budget prévisionnel, le soumettre à l’AG, et gérer les appels de fonds, tenir une comptabilité conforme, avec des comptes individualisés par lot.
  • Organiser les assemblées générales de la copropriété : Convoquer l’AG dans les délais légaux, rédiger les ordres du jour et transmettre les documents nécessaires, rédiger et diffuser le procès-verbal de l’assemblée.
  • Faire réaliser les travaux d’entretien : en cas d’urgence, prendre toutes mesures nécessaires à la conservation de l’immeuble, suivre les travaux votés.
  • Assurer la conformité de la copropriété : souscrire une assurance responsabilité civile pour le syndicat, s’assurer que l’immeuble est conforme aux normes (ascenseurs, sécurité incendie, diagnostics techniques…).

Les organes de la copropriété et leurs interactions avec le syndic

La loi du 10 juillet 1965 définit trois organes essentiels dans une copropriété :

Le syndicat des copropriétaires

Il regroupe tous les copropriétaires de l’immeuble, automatiquement. C’est l’organe décisionnaire : il vote les travaux, le budget, le choix du syndic, etc. Il s’exprime principalement à travers l’assemblée générale annuelle (ou extraordinaire si besoin).

Interactions avec le syndic :

  • Le syndic est le mandataire du syndicat. Il exécute les décisions votées par les copropriétaires.
  • Il rend compte de sa gestion devant eux, notamment en assemblée générale.

Le syndic (professionnel ou bénévole)

Le syndic est le gestionnaire de la copropriété, désigné par l’assemblée générale. Il assure le fonctionnement quotidien de l’immeuble : entretien, appels de charges, suivi des travaux, convocations d’AG, gestion des sinistres, etc. Son rôle est administratif, juridique, financier et technique.

Interactions avec les autres organes :

  • Il agit pour le compte du syndicat.
  • Il collabore étroitement avec le conseil syndical.
  • Il informe les copropriétaires et exécute les décisions prises en AG.

Le conseil syndical

Le conseil syndical est composé de copropriétaires élus par l’assemblée générale. Il a un rôle consultatif et de contrôle. Il assiste le syndic, donne un avis sur les décisions, peut préparer l’AG avec lui, et vérifie sa gestion.

Interaction avec le syndic :

  • Le conseil syndical peut demander des documents, formuler des observations ou proposer des actions.
  • Il est souvent un intermédiaire entre les copropriétaires et le syndic.

Copropriétés : les nouvelles obligations légales à surveiller

La réglementation encadrant la copropriété évolue régulièrement, notamment sous l’effet des lois Climat & Résilience, ALUR ou encore des réformes liées à la performance énergétique des bâtiments. En 2025, plusieurs nouvelles obligations entrent en vigueur ou montent en charge. Pour les syndics, l’anticipation est essentielle afin de garantir la conformité juridique et la bonne gestion des immeubles.

Voici les principales mesures à suivre.

Le DPE collectif devient obligatoire

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif s’impose progressivement dans les copropriétés. À partir du 1er janvier 2025 : il est obligatoire pour les immeubles en monopropriété ou copropriétés de 50 à 200 lots à usage d’habitation. En 2026 cette obligation sera étendue aux copropriétés de moins de 50 lots.

Le DPE collectif doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié. Il est valable 10 ans et permet de dresser un état global de la performance énergétique du bâtiment.

À prévoir : le syndic devra l’annexer à certains documents de gestion et l’utiliser comme base pour le Plan Pluriannuel de Travaux.

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Le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) se généralise

Le PPT est un outil de planification qui permet d’anticiper les travaux à réaliser sur une période de 10 ans. Il est désormais obligatoire pour :

  • Les copropriétés de plus de 200 lots, depuis janvier 2023
  • Les copropriétés entre 51 et 200 lots, depuis janvier 2024
  • Les copropriétés de moins de 50 lots, depuis janvier 2025

Le PPT repose notamment sur les données du DPE collectif et, si nécessaire, du Diagnostic Technique Global (DTG). L’objectif : permettre une gestion plus préventive du bâti et limiter les urgences coûteuses.

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Fonds de travaux mis en place dans les copropriétés

La loi impose un fonds de travaux destiné à financer tout ou une partie du PPT. Il est obligatoire dans toutes les copropriétés à usage d’habitation de plus de 10 lots, sauf si un DTG conclut à l’absence de besoin de travaux dans les 10 ans. Son montant minimum est de 5 % du budget prévisionnel annuel, voté en assemblée générale. Il est non remboursable au copropriétaire vendeur.

Le syndic doit assurer une bonne information aux copropriétaires et intégrer cet élément dans les appels de fonds et la communication budgétaire.

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Renforcement des documents techniques et d’entretien

Plusieurs documents deviennent stratégiques et doivent être systématiquement mis à jour :

  • Le carnet d’entretien de l’immeuble, à jour des travaux réalisés et à venir
  • Le Diagnostic Technique Global (DTG), obligatoire pour certains immeubles (mise en copropriété ou situation de péril)

Ces documents sont essentiels pour les ventes, pour les diagnostics, et pour l’anticipation des charges futures.

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Code de la copropriété : ce qu’il faut retenir

L’année 2025 marque un tournant pour les syndics, avec une montée en charge des exigences en matière de performance énergétique, d’anticipation des travaux et de transparence financière. Il doit renforcer son rôle de pilote stratégique de la copropriété, en intégrant une approche de gestion préventive et durable.
Face à ces évolutions, une veille juridique active, une mise à jour des documents de gestion et une communication claire avec les copropriétaires seront les leviers clés d’une gestion conforme et efficace. Maîtriser le code de la copropriété et ses mises à jour successives est non seulement une obligation légale, mais aussi une condition essentielle pour assurer la pérennité et la valorisation des immeubles gérés.

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