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Dans la gestion locative, l’état des lieux est un document structurant : il marque juridiquement la remise des clés et encadre la restitution du dépôt de garantie. Pourtant, il n’est pas rare qu’il devienne une source de contestation, notamment lors de la sortie du locataire. Sans être systématiques, ces contestations peuvent entraîner un traitement chronophage pour les gestionnaires, voire des tensions entre bailleur et locataire. Comment réagir efficacement ? Et surtout, comment sécuriser le processus pour les éviter en amont ?

Que dit précisément la loi ?

L’état des lieux est encadré par plusieurs textes, dont la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, modifiée par la loi ALUR, ainsi que le décret n°2016-382 du 30 mars 2016. Il doit obligatoirement être :

  • Contradictoire : établi en présence des deux parties (ou de leur mandataire)
  • Daté et signé par les deux parties
  • Détaillé pièce par pièce, mentionnant l’état des revêtements, équipements, et éventuelles dégradations

En l’absence d’état des lieux d’entrée, le bien est réputé avoir été remis en bon état, sauf preuve contraire (Article 3-2 de la loi du 6 juillet 1989).

L’état des lieux de sortie doit être comparé à celui d’entrée. Seules les dégradations excédant l’usure normale peuvent justifier une retenue sur le dépôt de garantie. En cas de litige, la charge de la preuve repose sur le bailleur (ou son gestionnaire).

Dans certaines situations (refus du locataire, absence), l’état des lieux peut être dressé par huissier de justice, aux frais partagés (article 1730 du Code civil).

Pourquoi les contestations surviennent-elles ?

Même bien établi, un état des lieux peut être remis en cause, notamment lors de la restitution du logement. Plusieurs situations classiques sont rencontrées par les professionnels :

  • Délai de contestation tardif : le locataire remet en cause certains éléments après avoir quitté le logement.
  • Manque de preuves tangibles : l’état des lieux est manuscrit, peu détaillé ou sans photos datées, ce qui complique la démonstration d’une dégradation.
  • Incompréhension de la vétusté : le locataire estime qu’un mur ou un sol abîmé relève de l’usure normale, tandis que le bailleur attend une remise en état.
  • État des lieux d’entrée imprécis ou lacunaire, rendant toute comparaison difficile à la sortie.
  • Période de forte activité (été, fin de mois), où la rigueur peut souffrir d’un manque de temps ou de personnel expérimenté.
    Ces situations illustrent bien que la rigueur du processus est la meilleure protection, tant pour l’agence que pour le bailleur.

Quels recours pour le gestionnaire locatif ?

Lorsqu’une contestation survient, plusieurs options s’offrent au gestionnaire pour défendre la position du bailleur, en respectant le cadre légal.

Favoriser d’abord la résolution amiable

Avant toute procédure, la discussion argumentée avec le locataire reste la voie la plus efficace. Un état des lieux clair, appuyé de photos datées, permet souvent de désamorcer les incompréhensions. Certains professionnels envoient même un courrier explicatif standardisé avec justificatifs, à remettre dès réception de la réclamation.

Saisir la Commission départementale de conciliation (CDC)

Gratuite et non obligatoire (sauf litiges <5 000 € concernant le dépôt de garantie), la CDC permet aux deux parties d’exposer leur version. Elle constitue une étape intermédiaire efficace avant toute action judiciaire. Le gestionnaire doit alors préparer un dossier solide : état des lieux comparé, historique des échanges, devis ou factures éventuelles.

Faire appel à un expert indépendant

Dans les situations où le désaccord persiste, l’intervention d’un expert immobilier ou d’un huissier mandaté peut permettre de rétablir objectivement les faits. Cela peut aussi renforcer la position du bailleur si une action judiciaire est envisagée.

Engager une procédure judiciaire

En dernier recours, le bailleur (ou son représentant) peut saisir le tribunal d’instance. Cette démarche suppose une documentation parfaitement structurée : preuve de la dégradation, justificatif de retenue, état des lieux incontestable.

Lire aussi : Obligations du locataire sortant : que doit vérifier le gestionnaire locatif ?

Les bonnes pratiques à adopter

Les outils numériques et la structuration des process internes sont les meilleurs alliés des professionnels pour limiter les contestations.

Digitaliser les états des lieux

Utiliser une application mobile permet :

  • D’uniformiser les relevés,
  • D’intégrer des photos géolocalisées et horodatées,
  • De générer des PDF signés, remis immédiatement aux parties.

Un logiciel de gestion locative intégré permet aussi de centraliser l’archivage, d’assurer une traçabilité complète et d’automatiser les relances en cas de litige.

Standardiser les pratiques internes

Former les collaborateurs, fournir des modèles d’état des lieux complets, planifier les rendez-vous à l’avance, prévoir un contrôle qualité aléatoire : autant de leviers pour fiabiliser le process. Certains logiciels permettent même d’identifier les lots “à risque” (ancienneté, rotation élevée, niveau de vétusté) et d’adapter les méthodes en conséquence.

Transparence locataire / bailleur

L’accès à un espace client sécurisé, avec les documents consultables à tout moment, favorise la confiance. La transparence limite souvent les litiges avant même qu’ils ne se forment.

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