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2025 marque une année charnière pour le secteur immobilier avec l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations. Entre la fin du dispositif Pinel, le renforcement des exigences du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) ou encore l’obligation d’un Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) pour les copropriétés ; ces nouvelles lois immobilier 2025 auront un impact direct sur la gestion des actifs immobiliers. Ces nouveautés juridiques obligeront les professionnels du secteur à s’adapter pour conseiller efficacement leurs clients et optimiser la gestion de leur parc immobilier.
Face à ces nouvelles obligations, une parfaite maîtrise du cadre réglementaire devient essentielle.
Dans ce premier épisode de notre série sur les tendances du marché immobilier en 2025, nous décryptons les nouvelles lois dans l’immobilier en 2025 et leurs implications concrètes.
La suppression du dispositif Pinel au 31 décembre 2024 marque un tournant dans le marché de l’investissement locatif. Conçu pour stimuler la construction de logements neufs et favoriser le logement intermédiaire, le Pinel offrait des avantages fiscaux conséquents aux investisseurs. Cependant, son coût élevé pour l’État (plus de 4 milliards d’euros par an) et son efficacité contestée ont conduit à son abandon. Pour les administrateurs de biens, cette évolution implique des ajustements dans la gestion des investissements et des stratégies à proposer aux propriétaires.
Avec la disparition du Pinel, les investisseurs risquent de se détourner du marché du neuf, dont l’attractivité reposait en grande partie sur l’avantage fiscal. Cette situation pourrait entraîner :
Les propriétaires ayant bénéficié du Pinel avant sa suppression conservent leurs avantages fiscaux jusqu’à la fin de leur engagement (6, 9 ou 12 ans). En revanche, les nouveaux investisseurs devront explorer d’autres options pour optimiser leur fiscalité. Sans un dispositif de remplacement équivalent, certains pourraient renoncer à l’investissement locatif, freinant ainsi l’offre de logements.
Face à la fin du dispositif Pinel, plusieurs solutions existent pour maintenir l’attractivité de l’investissement locatif :
En tant qu’administrateurs de biens, il sera crucial d’accompagner les investisseurs dans cette transition, en leur proposant des solutions adaptées à leurs objectifs patrimoniaux et fiscaux. La fin du dispositif Pinel ne signifie pas la fin de l’investissement locatif, mais elle impose une réflexion stratégique sur les opportunités en 2025.
Lire aussi : Réglementation immobilière : les bonnes pratiques pour être conforme
Dans la continuité des engagements pris dans le cadre de la loi Climat et Résilience d’août 2022, les logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sont considérés comme indécents depuis le 1er janvier 2025, ce qui interdit leur mise en location.
Cette mesure vise à accélérer la rénovation du parc immobilier, mais risque aussi d’entraîner une sortie massive de biens du marché locatif, faute de travaux réalisés par certains propriétaires.
D’autres échéances sont à prévoir :
Les propriétaires de ces biens devront donc anticiper les travaux nécessaires pour éviter de voir leur bien devenir invendable ou inlouable à l’avenir.
Anticipez l’impact des interdictions sur vos biens F et G
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Si cette interdiction vise à accélérer la transition énergétique, les chiffres d’une étude de l’observatoire Guy Hoquet montrent une préparation insuffisante des bailleurs.
Seuls 25 % se disent prêts à réaliser des travaux, tandis que 27 % continueraient à louer leur bien sans mise en conformité, s’exposant à des sanctions. Pire, 40 % envisageraient de vendre, risquant d’accentuer la pénurie locative.
Le manque d’information joue un rôle clé : seul un bailleur sur deux est conscient des risques juridiques liés à la location d’un bien classé G. Dans un marché où 70 % des locations sont gérées en direct, le rôle des professionnels est essentiel pour accompagner cette transition.
Enfin, bien que 55 % des locataires accepteraient de louer un logement énergivore, 75 % seraient prêts à engager des actions en justice pour contraindre les bailleurs à effectuer les travaux nécessaires.
L’essor des plateformes de locations courte durée est important et va jusqu’à aggraver la crise du logement dans les grandes villes et les zones touristiques.
Face à cette tension du marché locatif dans de nombreuses villes française, le cadre réglementaire des meublés de tourisme devient plus strict dès le 1er janvier 2025. Ces nouvelles restrictions visent à éviter l’accaparement du marché par les locations saisonnières au détriment des résidences principales et du logement longue durée.
Désormais, les propriétaires devront :
En cas de non-respect de ces règles, l’amende maximale passe de 10 000 € à 15 000 €.
Le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) devient obligatoire pour toutes les copropriétés de moins de 50 lots à partir du 1er janvier 2025. Ce document, qui définit les travaux à réaliser sur une période de 10 ans, permettra de mieux anticiper l’entretien et la rénovation des bâtiments. Cette obligation, déjà en vigueur pour les copropriétés plus grandes, vise à garantir la pérennité du bâti et à éviter les copropriétés dégradées.
Lire aussi : Conseil syndical de copropriété : tout ce qu’il faut savoir pour se rendre indispensable
Dès janvier 2025, une nouvelle mention s’ajoute à l’état des risques immobiliers fourni lors d’une vente ou d’une location :
Les acquéreurs et locataires devront être informés si le bien est situé dans une zone soumise à l’obligation légale de débroussaillement (OLD).
Une fiche d’information spécifique, accessible sur Géorisques, devra être remise dès la première visite du bien.
Cette évolution fait suite à l’augmentation des risques d’incendies en France, notamment dans le sud du pays, et vise à sensibiliser les occupants aux mesures de prévention.
À compter du 1er janvier 2025, plusieurs évolutions vont impacter les démarches administratives liées aux permis de construire, permis d’aménager et déclarations préalables. L’objectif de ces mesures est de simplifier et harmoniser les processus, tout en garantissant une meilleure traçabilité des demandes.
Désormais, les demandes devront être effectuées avec de nouveaux formulaires Cerfa, chacun correspondant à une situation précise :
Ces nouvelles exigences auront un impact direct sur :
Si ces changements visent une meilleure organisation, ils imposent aussi une plus grande rigueur aux demandeurs. Les erreurs ou oublis dans les formulaires pourraient entraîner des refus plus fréquents, retardant ainsi certains projets de construction ou de rénovation. Il sera donc essentiel pour les propriétaires et professionnels de bien se renseigner avant de déposer une demande d’autorisation d’urbanisme en 2025.
Promulguée le 16 juin 2025 (loi n° 2025-560, Journal Officiel du 17 juin 2025), cette loi vise à accélérer la reconversion de locaux tertiaires (bureaux, commerces, locaux d’activité) en logements, notamment dans les zones urbaines tendues.
Selon le plan du Ministère du Logement pour soutenir la transformation des bureaux vacants :
Désormais, les maires ont le droit, dans certaines conditions, d’accorder des dérogations (des exceptions) aux règles du PLU (Plan Local d’Urbanisme). Concrètement, cela signifie que pour certains projets, ils peuvent autoriser : des bâtiments plus hauts ou plus denses que prévu ou moins de parkings que ce qu’exige normalement le PLU.
Mais ces dérogations ne sont possibles que si :
L’objectif est de faciliter la construction de logements là où la demande est forte, en assouplissant localement les règles d’urbanisme pour accélérer les projets.
Un permis de régularisation (article L. 421-9 nouveau du Code de l’urbanisme) permet de mettre en conformité un changement de destination ou des travaux non déclarés sur un local transformé en logement, dès lors que la conformité technique et sanitaire est respectée.
Ce que permet ce permis de régularisation :
À condition que :
Ce dispositif vise à mettre en conformité des situations existantes, notamment des reconversions anciennes ou informelles, sans exiger la démolition ou l’expulsion, à condition que le logement soit digne et sécurisé.
Depuis le 1er avril 2025, les départements sont autorisés par la loi de finances pour 2025 à relever de 0,5 point le taux des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), composante majeure des frais de notaire dans les transactions immobilières. Cette hausse vise à renforcer les ressources financières des collectivités territoriales dans un contexte budgétaire contraint (source officielle).
Les DMTO représentent une taxe reversée intégralement aux départements et varient actuellement entre 3,8 % et 4,5 % selon les territoires. La nouvelle législation permet donc d’augmenter ce taux jusqu’à 5 % du prix de vente maximum, pour une période allant du 1er avril 2025 au 30 avril 2028.
Cette hausse n’est cependant pas automatique : chaque département doit se prononcer par une délibération votée en conseil départemental pour appliquer la majoration. Une trentaine de collectivités ont déjà annoncé leur intention d’augmenter ce taux dès 2025, principalement dans les régions Île-de-France et Hauts-de-France.
À noter, toute délibération adoptée après le 15 avril 2025 ne pourra entrer en vigueur qu’au 1er janvier 2026, ce qui signifie que la liste définitive des taux applicables en 2025 ne sera connue qu’à partir de cette date. Les professionnels immobiliers sont invités à se rapprocher de leurs notaires ou conseils départementaux pour vérifier les taux applicables localement.
La loi de finances pour 2025 instaure une exonération temporaire des droits de donation sur les dons d’argent effectués entre le 16 février 2025 et le 31 décembre 2026, destinés à l’acquisition d’un logement neuf ou à la réalisation de travaux de rénovation énergétique.
La loi de finances pour 2025 instaure une exonération temporaire des droits de donation sur les dons d’argent effectués entre le 16 février 2025 et le 31 décembre 2026, destinés à l’acquisition d’un logement neuf ou à la réalisation de travaux de rénovation énergétique.
Engagement du bénéficiaire : le bien acquis doit être utilisé comme résidence principale pendant une durée minimale de 5 ans.
Les dons peuvent être effectués au profit :
Cette exonération est cumulable avec :
La loi n° 2025-534 du 13 juin 2025, publiée au Journal officiel du 14 juin 2025, instaure une expérimentation d’encadrement des loyers dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), à savoir la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte.
Cette mesure vise à lutter contre la crise du logement dans ces territoires, où les loyers sont particulièrement élevés et l’offre locative insuffisante. L’encadrement des loyers s’appliquera aux locations vides et meublées à usage de résidence principale, incluant les baux classiques, les baux meublés étudiants et les baux mobilité. Les locations saisonnières et à usage de résidence secondaire en sont exclues.
La loi n° 2025-534 du 13 juin 2025 permet, à titre expérimental pour cinq ans, d’appliquer l’encadrement des loyers dans certaines collectivités d’outre-mer (comme la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, etc.). Elle reprend le cadre prévu par la loi ÉLAN de 2018, avec deux ajustements :
Un rapport d’évaluation devra être remis au Parlement six mois avant la fin de l’expérimentation.
Le 30 juin 2025, le rapport parlementaire Daubresse-Cosson a été remis à la ministre du Logement. S’il ne s’agit pas d’une loi, ce document marque une étape importante dans la réflexion politique autour du logement en France. Il formule plusieurs recommandations destinées à relancer l’investissement locatif, notamment en reconnaissant le rôle central du logement ancien, souvent négligé dans les précédentes politiques.
Parmi les pistes évoquées : de nouvelles incitations fiscales, une meilleure prise en compte des travaux de rénovation et une fiscalité allégée pour les biens détenus sur le long terme. La FNAIM, favorable à ces propositions, y voit une orientation encourageante en faveur d’un équilibre entre neuf et ancien, susceptible de restaurer la confiance des investisseurs privés.
Reste à savoir si ces préconisations seront reprises dans la prochaine loi de finances ou dans d’éventuelles réformes structurelles du logement. Ce rapport ouvre ainsi une perspective sur les transformations à venir du cadre législatif et fiscal, que les acteurs du secteur suivront de près.
Le cadre réglementaire de l’immobilier évolue. De nouvelles lois sont mises en place en ce début d’année 2025. Voici l’essentiel à retenir :
Communiqué de presse L’observatoire Location Guy Hoquet 2025